Premier rallye de la Canasson

Si on vous a raconté que je suis bavard, attendez donc de rencontrer Corail !

Il est arrivé Samedi en début d'après-midi dans son break blanc acheté neuf il y a 28 ans avec, dans son coffre, tout ce qu'il faut pour une assistance au Monte-Carlo...et assez de salive pour jacter pendant deux jours !

Le temps de faire le tour de la Canasson, de la régler et de réparer une future panne qui aurait pu causer une surchauffe du moteur, puis d'aller tester les résultats sur autoroute...la journée est finie.

Réveil 6h45, le Corail est déjà prêt et commence à parler, parler, parler.

8h15, les premiers concurrents sont déjà arrivés au point de départ. Inquiet de savoir si j'ai les bonnes cartes, Bernard réalise que je ne dispose que de banales cartes de Sud de la France.
Si mon niveau d'amateurisme ne l'avait pas encore effrayé, c'est fait.
D'autant qu'on a affaire à du beau linge.
Dix-sept inscrits mais 14 partants, dont un ex 3ème du Championnat de France des Circuits dans les années 70, flanqué d'un navigateur professionnel. J'ai croisé ce type vers 73 ou 74, quand il se tirait la bourre en Rallye 2 avec un de mes potes au sein du Simca Racing Team. Entre temps il a pris du bide et une effrayante ressemblance avec Gérard Jugnot (ils ont manifestement le même coiffeur!).

On porte le N°14 uniquement parce qu'il n'y a pas de 13. On part donc derniers.

Première étape: je suis au volant et Bernard s'avère un excellent navigateur. Il joue avec mes chronos au tableau de bord, et semble contrarié par le fait que, déclenchés ensemble, ils ne donnent pas les mêmes chiffres. Tout se passe bien jusque dans les derniers kilomètres, puis on perd le fil et on passe l'arrivée à contre sens.

Seconde étape: nous sommes paumés dès le bas de la première page du road-book, mais nous ne sommes pas les seuls! La Lotus et la Ferrari qui nous précèdent ne font guère mieux. Tantôt on les suit, tantôt on les croise. Jusqu'à ce qu'on les perde définitivement.
On apprendra plus tard qu'ayant renoncé ils ont mis le cap sur le restau, ce qui leur permettra de pointer ex-aeco à la 6ème place.

Le problème des cartes (ou de leur absence) revenant sur le tapis, on finit bon derniers et tout le monde est à table quand on arrive sous les ovations de gens qui ne s'attendaient plus à nous revoir.

Troisième étape... Je suis devenu navigateur et ça se passe mieux que prévu, car j'avais anticipé le pire : si un type aussi maniaquement pointilleux que Bernard s'était planté le matin, je ne me donnais aucune chance! On fait un sans-faute, même si, ayant pris un peu d'avance, on parcourt les derniers km derrière une Porsche et une Alfa. On les laisse résoudre les problèmes de navigation à notre place.

Quatrième étape....la merde intégrale dès la première page.
On pense avoir pris la bonne route, quand on croise dix bagnoles à contre-courant, et on se demande comment on a pu se mettre dans une mouise pareille! Je conseille à Bernard de faire demi tour et de coller au peloton, mais le temps de s'exécuter, on croise à nouveau les mêmes dans le sens contraire.
Partant de là, on décide de faire confiance à l'Alfa et de ne plus la lâcher. C'est là que la Canasson surprend tout son monde : Bernard, dont on m'a dit qu'il avait appris à piloter sur des Solex lui arrache des performances que je ne soupçonnais pas. Et malgré toutes ses tentatives....ma femme n'est toujours pas veuve!
Coup dur: notre lièvre tombe en panne dans un chemin de terre. Grand seigneur, Bernard offre son aide, et le speeder repart. Mais manifestement, sa navigation n'est pas plus au point que la nôtre, car on fait plusieurs fois demi tour, croisant à chaque fois la Lotus qui, elle, navigue au pif.

On passera encore l'arrivée à contre-sens, et on apprendra qu'une erreur de road-book ayant foutu tout le monde dans la panade, l'épreuve est annulée!
Partis derniers avec la ferme intention de le rester (c'est pas ce qu'on entend par rallye de régularité?), on finira 11ème !
Un miracle, si on considère qu'on aurait dû porter le numéro 13 !

:mdrrrr: :mdrrrr: :mdrrrr:
mais que ce que c'était que ce truc!
bon là va falloir nous en dire plus en nous en montrer un peu........... :wharf !!!:
et je veux le récit du partenaire, et je veux des photos, et bravo d'avoir fait cà! :yahou :
mais cà m'avait l'air un peu bordélique ton affaire :gdgh:

:mdrrrr: Génial !
Avec un tel récit, pas besoin de photo, ni de film : c'est comme si on y était !
J'ai cru un moment à un nouveau film de Francis Weber !

Si tu as d'autres photos...
:a la tienne !!

mik17 a écrit::mdrrrr: :mdrrrr: :mdrrrr:
mais que ce que c'était que ce truc!
bon là va falloir nous en dire plus en nous en montrer un peu........... :wharf !!!:
et je veux le récit du partenaire, et je veux des photos, et bravo d'avoir fait cà! :yahou :
mais cà m'avait l'air un peu bordélique ton affaire :gdgh:

:mdrrrr: :mdrrrr: excellent ce reportage !!! vous avez bien du vous marrer en tous cas ..... vivement les photos

merci pour ce compte-rendu :trop bon !!:
on immagine très bien l'arrivée de corail et aussi l'arrivée a contre-sens
comme dit yann , c'est comme si on y était , j'adore !!!!!
corail bavard , je suis étonné ... :héhéhé........

:bravo : :bravo : :bravo : :bravo : :bravo : :bravo : :bravo : :bravo :

( je te mettrai les photos dès que je pourrais )